Les artificiers répondent à nos questions #4

Le voyage se termine ... ou ne fait que commencer pour notre tour du monde, à la rencontre des Sud-Européens.

Posons nos valises en Espagne pour écouter les réponses de l'équipe de Hermanos Caballer, qui nous font l'honneur de clôturer cet épisode "Les artificiers répondent à nos questions".

Masters de Feu : Bonjour Luis Fuentes et José Caballer, pouvez-vous nous dire qu'elle est la force de votre équipe pour les Masters de Feu ?

M. Caballer : Comme le dit bien la question, le navire de l'équipe est la devise de notre entreprise. Nous avons des collègues qui fabriquent des feux d'artifice à la main depuis près de 50 ans. La grande majorité de notre équipe dépasse les 30 ans en travaillant jour après jour dans ce métier. Et puis, il y en a d'autres qui sont plus jeunes et qui apportent vitalité et force, tout en étant conscients que ce qui nous a permis de rester si longtemps dans ce métier qui est le nôtre, c'est l'infatigable hobby, l'amour et la passion que chacun de nous consacre à son travail. C'est la force de notre équipe et ce que nous espérons pouvoir transmettre au public présent.

Masters de Feu : Si vous deviez décrire votre esprit créatif, comment le formuleriez-vous ?

M. Caballer : Notre esprit créatif est quelque chose qui ne peut être contenu. Dans notre métier, les choses deviennent de plus en plus difficiles et complexes. Personne n'aurait pu imaginer dans les années 80 qu'on pourrait aller aussi loin avec les systèmes de mise à feu d'aujourd'hui. Nous essayons toujours d'améliorer nos performances. Nous essayons également de montrer à notre public que nous intégrons d'autres collègues du métier dans d'autres parties du monde. Cela signifie qu'il n'y a pas de réelle rivalité entre les pyrotechniciens, mais plutôt le contraire, nous essayons d'apprendre les uns des autres, et de transmettre ainsi au plus grand nombre cette créativité qui laisse tout le monde perplexe.

Masters de Feu : Quel est votre principale source d’inspiration pour l’écriture de vos feux d’artifice ?

M. Caballer : La passion. S'il y a une qualité qui peut décrire un Espagnol, c'est la passion que nous mettons dans les choses. Dans notre cas spécifique, cette passion pour les feux d'artifice est ce que nous essayons de transmettre au public, en essayant toujours de le faire participer à notre spectacle.

Masters de Feu : Qu’est-ce que vous évoque la thématique « Autour du Monde » ?

M. Caballer : Il est très probable que pour la grande majorité d'entre nous, du moins ici en Espagne, les aventures passionnantes des dessins animés de Willy Fog et son voyage autour du monde en 80 jours, basé sur l'œuvre de Jules Verne, nous viennent à l'esprit. De manière pédagogique, entre rires et larmes, ils ont pu nous faire découvrir les différentes cultures, les traditions et les paysages spectaculaires qui existent dans le monde. C'est ce souvenir que beaucoup d'entre nous ont gardé dans leur mémoire. C'est l'inspiration qui nous a poussé à faire ce voyage, en apportant de la musique au départ de Londres et en passant par Paris, l'Italie, le Caire, Bombay, Singapour, Hong Kong, Yokohama, New York, pour finir à Liverpool. Nous sommes sûrs que pour beaucoup d'entre vous, notre spectacle vous fera vibrer et faire partie de ce tour du monde.

Masters de Feu : Quel est le lieu où vous aimeriez le plus réaliser un feu d’artifice, et pour quelles raisons ?

M. Caballer : Heureusement, la plupart d'entre nous ont pu voyager à travers le monde et nous avons pu voir in situ les différentes façons de travailler dans chaque pays ou nation. Nous gardons précieusement toutes les expériences agréables qui façonnent notre façon d'être, mais ce que nous considérons comme encore plus important que le lieu, c'est l'accueil offert par l'organisation et les personnes qui vous attendent. C'est ce que vous retiendrez d'un lieu et, dans la plupart des cas, cette relation personnelle dure et perdure, devenant ainsi une partie de votre famille. Nous adorons tous nos collègues et apprécions ce qu'ils font pour nous, c'est pourquoi nous n'avons pas d'endroit spécifique où nous aimerions travailler, nous nous sommes toujours sentis très bien accueillis.